Presse
Pierre Auclerc-Galland (peintre)
« Ce que je remarque c’est d’abord cette impression de délicatesse, de fragilité, de vulnérabilité, antithétique avec la matière : le fer. Le fer évoque plutôt quelque chose de frustre, de grossier, de brutal. C’est la machine, l’arme, Mars, la guerre. Myriam Paoli joue là-dessus et c’est bien. Si elle le faisait avec un matériau plus noble, plus précieux, cela deviendrait vulgaire, voire ridicule… Etrangement quand je vois ces œuvres, cela me donne le sentiment d’êtres, d’objets qui auraient subi par exemple, un souffle atomique. Il n’en resterait qu’une structure fragile mais encore vivante qui les définit complètement. Voilà qu’il me vient une image inconsciemment, c’est très curieux. C’est l’image des bulles de savon au moment où elles vont disparaître. Il y a comme une fine structure qui les définit, qui s’amenuise de plus en plus et hop ! elles disparaissent. Reste que ces structures n’ont rien à voir avec le squelette… Elles définissent un vide qui devient plein, c’est presque plus ce que définit le fil de fer qui est important que le fil lui-même… Cela peut faire penser à certaines peintures chinoises et japonaises et cette philosophie du plein et du vide… Il est évident que le fait de ne pas utiliser de soudure aide à créer le sentiment de liaison, de fluidité, de circulation… C’est plus du domaine de la calligraphie dans l’espace (outre ce qui est écriture même)… »